Des sports

« Allons enfants de l’ovalie », le documentaire qui suit le parcours … – L’Équipe


Place aux jeunes. À quelques semaines du début de la Coupe du monde organisée en France (8 septembre-28 octobre), L’Équipe explore présente un documentaire consacré à des ados rugbymen : Allons enfants de l’ovalie. Mis en ligne à partir de lundi sur l’espace documentaire du site et de l’application L’Équipe, ce film de 48 minutes est une coproduction avec Capa Presse. « L’idée, c’était de montrer une jeunesse qui soit aussi le miroir de l’équipe de France actuelle. On voulait raconter le rugby des îles, le rugby des banlieues ou celui de terres qui ne sont pas forcément celles du rugby, comme la Bretagne », résume le jeune réalisateur, Nicolas Jambou, 25 ans.

« Il fallait qu’ils parlent bien et qu’ils racontent quelque chose sur le rugby français d’aujourd’hui

Nicolas Jambou, réalisateur du documentaire

Âgés de 14 à 17 ans, Kereine, Noémie, Esteban et Higano n’ont pas encore tout à fait l’âge de se faire un nom et leur patronyme n’apparaît d’ailleurs jamais à l’écran. Mais les héros du documentaire témoignent tous d’une personnalité remarquable. Pour pratiquer le sport qu’elle aime à Vitry-sur-Seine, une banlieue populaire du Val-de-Marne, Kereine a par exemple dû longtemps se cacher de ses parents. Repérée par le Stade Français, la jeune fille a compris qu’au-delà du plaisir du jeu, le rugby était aussi un moyen de s’arracher aux pesanteurs de son quartier : « J’ai envie de voir de nouvelles personnes, qui ne viennent pas de là où je viens […], j’ai envie de sortir de la zone… »


Le réalisateur a contacté une centaine de jeunes joueurs, avant de choisir les adolescents chargés d’incarner ses « enfants de l’ovalie ». Sans chercher à mettre en lumière les plus grands espoirs du rugby français. « L’idée, quand on fait un casting comme ça, c’est que tous les personnages aient une histoire intime et un enjeu. Kereine, par exemple, est face à ses envies de s’émanciper. Puis il fallait qu’ils parlent bien et qu’ils racontent quelque chose sur le rugby français d’aujourd’hui », explique Nicolas Jambou.

Un discours digne de causerie de Dupraz avec Toulouse

Avant de s’attaquer à Allons enfants de l’ovalie, tourné durant trois mois au printemps dernier, le réalisateur a revu quelques documentaires consacrés aux jeunes sportifs de haut niveau. Comme À la Clairefontaine, la fameuse série documentaire sur la génération 1986-1987 de l’INF Clairefontaine, celle de Hatem Ben Arfa et Abou Diaby, réalisée par Bruno Sevaistre et diffusée sur Canal + entre 2002 et 2006. Mais Allons enfants de l’ovalie s’inspire plutôt de documentaires étrangers au monde du sport, comme le récent Samedi soir, sur France.tv, racontant l’histoire de quatre groupes de jeunes adultes, représentatifs de la jeunesse française. « L’enjeu sportif était là, mais l’idée c’était plutôt de faire un documentaire à hauteur d’ado. »

Ce qui n’empêche pas Allons enfants de l’ovalie de s’approcher parfois du terrain. Notamment en suivant le parcours de play-offs des cadets du RC Auch, dont fait partie Esteban et à qui leur coach, Nicolas Gutierrez, fait venir les larmes aux yeux, dans un discours digne de la fameuse causerie du maintien de Pascal Dupraz, en 2016 avec le Toulouse Football Club.

Avenir en suspens

Construit comme un feuilleton, le film met en évidence le poids des enjeux auxquels sont confrontés ces jeunes sportifs. Faute de pouvoir intégrer une équipe de garçons après ses 14 ans, Noémie, de Saint-Malo, doit être sélectionnée dans un Pôle Espoirs régional, à Rennes, pour continuer à jouer au rugby dans sa région. Recruté par le centre de formation de la Section Paloise, Higano Taufana, 17 ans, s’apprête quant à lui, à quitter Wallis-et-Futuna pour découvrir un nouvel environnement, à quelque 16 000 kilomètres de sa famille. « Je pars avec toute une île sur le dos, ils comptent sur moi. »

Il ne faut pas longtemps pour s’attacher au parcours de ces jeunes adolescents. Mais l’avenir de ces « enfants de l’ovalie » reste forcément en suspens à la fin du documentaire. Aucune suite n’est pour l’instant à l’étude, mais on serait heureux de savoir ce que le destin réserve à ces quatre rugbymen pleins d’avenir.



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Antoine Girard

Plongeant dans l'art de la plume avec une passion ardente, je suis Antoine Girard, un Artisan du Blogging tissant des récits qui embrassent le monde. Ma formation à l'École Nationale Supérieure de Chimie de Paris a enrichi ma pensée créative. Tel un alchimiste des mots, je distille des articles de nouvelles internationales tout en explorant un vaste horizon de sujets tels que le droit international, le sport, l'immobilier et l'industrie cinématographique. Transparence est mon credo, chaque article reflétant mon engagement envers l'authenticité. Rejoignez-moi dans ce voyage où les mots évoquent des images vivantes, où le droit se marie avec l'action, où les terrains de jeu se mêlent à l'écran argenté, et où chaque ligne écrit l'histoire de notre monde en mouvement.

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