Premier coup dur pour les Bleus à Budapest. Hilary Kpatcha a renfilé précocement son survêtement bleu et blanc après un premier essai avorté en qualifications de la longueur. Un long strap rouge s’étendait sur tout l’arrière de la cuisse gauche de la Toulousaine de 25 ans, qui s’est longuement massée à la fin d’un échauffement prudent.
Kpatcha, 14e aux bilans mondiaux avec 6,86 m cette saison, s’est élancée pour son premier essai mais n’a pas pris d’impulsion et a continué sa course dans le sable. Après une longue discussion avec le staff tricolore, elle a annoncé qu’elle se retirait du concours pour les deux essais restants.
Une « grosse déchirure » depuis Albi
« J’ai tenté, ce n’est pas passé et je n’ai pas de regrets, affirmait-elle après coup. C’était déjà compliqué aux Championnats de France. Au début, je voulais laisser tomber mais ça allait être trop difficile pour moi de ne pas me présenter aux Championnats du monde. C’était important de construire. »
« J’ai tenté, ce n’est pas passé et je n’ai pas de regrets »
Hilary Kpatcha, autrice d’une belle saison, nourrissait des ambitions de Top 8 à Budapest, avant qu’une pointe aux ischio-jambiers ne vienne la freiner aux Championnats de France d’Albi. Elle avait renoncé à sauter par précaution et avait effectué sa première séance sur élan complet jeudi, en Hongrie. Reconnaissant quelques appréhensions, elle se sentait tout de même prête pour le concours de ce matin, retardé d’une heure suite à des orages. En réalité, la sauteuse souffrait d’une déchirure.
« Je me sentais bien à l’échauffement, et au deuxième saut, j’ai senti que ça s’était recontracté. Je me suis dit qu’il fallait quand même que je tente, mais plus je courais, plus ça se crispait, si j’en avais mis un peu trop ça aurait pété. En fait, les examens ont montré que j’avais une grosse déchirure et que le tendon à l’insertion des ischio-jambiers était touché. Le seul truc rassurant, c’est que j’arrivais à sprinter. C’est à l’impulsion que ça fait mal. »
Kpatcha, malgré tout satisfaite de l’expérience prise pour les JO l’an prochain, allait rester en Hongrie avec l’équipe de France tout en poursuivant les soins. Elle n’avait pas encore décidé de la suite à donner à sa saison.
