Comment ça fonctionne ?: La petite histoire des élections … – RTL Infos

En 2023, les électeurs ont un vaste choix en ce qui concerne les partis puisque pas moins de 649 candidats sont officiellement lancés dans la course électorale.
Le Luxembourg est l’un des rares pays à imposer le vote à ses citoyens, soit toute personne ayant la nationalité luxembourgeoise et âgée de 18 à 75 ans. Il faut également être domicilié au Grand-Duché de Luxembourg, mais les Luxembourgeois domiciliés à l’étranger sont admis aux élections législatives par la voie du vote par correspondance. Le vote est donc obligatoire, même si, en pratique, les personnes qui auraient oublié de se rendre au bureau de vote ne risquent pas grand-chose, mais il est cependant important d’utiliser sa voix pour participer à la vie démocratique du pays.
Le 8 octobre prochain, 649 candidats devront ainsi être départagés parmi 12 partis ou mouvements politiques: CSV, DP, LSAP, Déi Gréng, ADR, Piraten, Déi Lnk, Fokus et Liberté – Fräiheet sont représentés dans les quatre circonscriptions (nord, sud, est et centre). Le KPL est présent dans trois circonscriptions alors que déi Konservativ n’a des listes que dans deux régions et Volt seulement dans le sud du pays. À cela s’ajoutent encore trois candidats dans l’est du pays.
Depuis 1994, date du lancement du site officiel elections.public.lu, le Luxembourg n’avait jamais compté autant de partis politiques, 12 au total, ayant proposé des listes dans la course aux législatives. Certains partis présents dans le passé font d’ailleurs partie de l’histoire comme par exemple en 2018 le parti “Demokratie”, représenté quand même au centre et au sud du pays, qui n’avait récolté que 0,35% des suffrages. En 2013, le parti “pour la démocratie intégrale” de Jean Colombera avait des listes dans les quatre circonscriptions mais n’avait pas réussi à envoyer de député à la Chambre. En 1994, les partis “Mouvement national”, GLS, Nomp et PRP, issus plutôt de la droite, n’avaient pas non plus atteint leurs objectifs et n’existent plus de nos jours.
649 candidats, visages connus et nouvelles recrues
Parmi les personnes qui se présentent aux élections cette année, on compte pas moins de 17 membres du gouvernement ou encore 57 des 60 députés en fonction qui souhaitent défendre leur siège. Seuls Aly Kaes et Jean-Marie Halsdorf (CSV) ainsi que Nathalie Oberweis (déi Lénk) ne se sont pas représentés pour des raisons personnelles différentes.
Une partie des députés n’ont pas non plus peur d’un double mandat puisque 44 d’entre eux possèdent en plus de leur fonction à la Chambre d’un mandat local, 11 d’entre eux sont notamment bourgmestres.
Intéressant aussi cette année: peu de noms ou de visages connus issus du sport ou des médias se retrouvent sur les listes électorales à la seule exception de Raphaël Stacchiotti, ancien nageur professionnel, et de Many Minella, ancienne joueuse de tennis professionnelle, qui se sont engagés dans la course auprès du DP.
D’autres personnalités politiques en 2023 ?
On peut citer par exemple l’ancien député européen et ancien président du CSV Frank Engel, devenu tête de liste du nouveau parti Fokus en octobre dernier. Ali Ruckert, figure connue de la politique luxembourgeoise ces dernières décennies ainsi que du journal Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek, représente le KPL, le parti communiste luxembourgeois.
Joé Thein, ancien membre de l’ADR et créateur du parti déi Konservativ, n’est pas non plus tout à fait inconnu du grand public. Autre ex-membre de l’ADR, Roy Reding, toujours installé à la Chambre, a récemment lancé son propre mouvement politique, dont le nom “Liberté Chérie” a rapidement été changé en “Liberté – Fräiheet”.