L’itinérance déborde jusqu’à Longueuil – TVA Nouvelles

L’itinérance ne touche pas que Montréal, on remarque de plus en plus de personnes sans-abris sur la Rive-Sud.
• À lire aussi: Nouvelle équipe d’intervention: ÉMMIS au secours des personnes en situation d’itinérance à Montréal
• À lire aussi: Fermeture d’un refuge pour personnes en situation d’itinérance à Montréal
Lucie Latulippe, directrice générale de l’Abri de la Rive-Sud, a mentionné en début de soirée sur les ondes de LCN que son centre de 37 places est au maximum de sa capacité.
Non seulement tous les lits sont occupés, mais 130 personnes attendent pour y avoir une place.
«C’est sûr que c’est toujours dramatique de savoir qu’on a tant de personnes sur la liste d’attente et qu’on ne peut pas les aider», s’est exprimé la directrice.
Elle explique que la situation s’est exacerbée depuis la pandémie.
Le problème qu’elle soulève c’est qu’en plus d’avoir plus de personnes en situation d’itinérance, les gens doivent rester plus longtemps puisqu’il est très difficile de les relocaliser.
Des séjours qui s’apparentaient à une dizaine de jours avant la pandémie perdurent maintenant jusqu’à trois mois.
Avec les prix des logements qui grimpent et le taux d’inoccupation qui diminue, l’effort pour placer les gens «dans des endroits où ils pourront faire un petit bout de chemin» est très ardu.
Mme Latulippe observe que plusieurs personnes sont à leur premier épisode d’itinérance.
«À cause des rénovictions et à cause de l’augmentation du prix des logements» les personnes qui vivaient dans une situation déjà précaire avant la pandémie se retrouvent maintenant dans la rue.
Elle remarque également que le fléau de l’itinérance touche de nos jours autant les femmes que les hommes.
«Il y a quelques années, on parlait de 20% des personnes hébergées qui étaient des femmes et maintenant on en a presque 50%», explique-t-elle.
En plus de l’Abri de la Rive-Sud à Longueuil, les personnes en situation d’itinérance peuvent se tourner vers le centre d’hébergement d’urgence ALTE.