À l’initiative de Céline Distel-Bonnet, plusieurs athlètes de l’équipe de France – actuels ou retraités – sont allés, vendredi dernier, parler de leur sport et de leur carrière à l’école et au collège de Marmoutier.
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Aujourd’hui à 20:18
Les questions fusent dans les salles de classe. « Est-ce qu’il faut s’entraîner tous les jours quand on est sportif ? » demande un CE2. « Le plus souvent, il n’y a que le dimanche où on se repose », lui répond Dimitri Demonière. « Ils mangent quoi, les sportifs ? » interroge un autre. « De tout, mais il faut quand même éviter les fast-foods », glisse encore le responsable athlétisme à l’Insep (l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance).
« Je me revois à cet âge, quand j’ai vu Carl Lewis à la télé aux JO de Séoul et que ça m’a mis des frissons », raconte Demonière, vice-champion d’Europe juniors du 4x100m en 1997. « Ma passion a commencé là. La seule chose que je souhaite à ces enfants, c’est de vivre les mêmes émotions que moi grâce au sport, ça me plaît de susciter chez eux un intérêt quand je parle d’athlé. »
« Impulser ce goût pour l’activité physique »
Ce projet, qui a concerné la maternelle, l’élémentaire et le collège durant toute la journée, est né il y a un an à l’initiative de Céline Distel-Bonnet. La citoyenne de Reutenbourg (36 ans), deux fois vice-championne d’Europe du 4x100m, a ses deux filles scolarisées à Marmoutier (Anna-Lynn en CP et Éléonore en moyenne section). C’est elle qui a proposé cet échange aux enseignant(e)s.
« Durant toute l’année, on essaie d’initier les enfants au maximum de sports possibles », révèle Stéphanie Christophel, la directrice de l’école primaire (du CP au CE2). « Ils bougent de moins en moins, nos élèves. Ils sont de la génération écrans… C’est donc à nous, à l’école, d’impulser ce goût pour l’activité physique et partager les belles valeurs qui sont liées au sport. »
« Cela apporte beaucoup de rêve aux enfants »
La directrice est conquise par la présence de ces sportifs de haut niveau dans l’établissement labellisé Génération 2024. « Cela apporte beaucoup de rêve aux enfants, ça leur montre que ces athlètes, qu’ils voient à la télé, ils existent en vrai », sourit-elle. « Le sport transmet le goût du dépassement qui est primordial dans le travail à l’école, c’est donc vecteur de tous les apprentissages. »
Marie Gayot, Teddy Atine-Venel, Baptiste Mischler ou encore Christophe Bonnet (l’époux de Céline Distel) sont venus partager leur expérience. « On est là pour transmettre des valeurs utiles dans la vie, pour parler de parcours d’athlètes, de parents, des études qu’on a faites. C’est beau de voir tous ces enfants les étoiles dans les yeux », conclut Céline Distel-Bonnet.
