Les grandes écoles et la prépa : en cours de (ré)création – EcoRéseau

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Bouger, renaître, se renouveler. Un credo entrepreneurial attrapé au vol par les grandes écoles comme HEC. Elles proposent désormais de nouvelles formations, y compris en prépa ! De nouveaux horizons. Bonne nouvelle pour la jeunesse.
Pendant des décennies, les classes préparatoires constituaient la voie royale pour entrer dans les grandes écoles. Cependant, ces dernières années ont vu émerger un changement significatif dans le paysage de l’enseignement supérieur, avec la multiplication des bachelors et autres formations, quittant le terrain des prépas pour explorer de nouveaux horizons académiques.
HEC : un nouveau bachelor dans la cour des grandes écoles
Pendant des années, HEC a résisté aux sirènes de l’offre post-bac, restant fidèle à sa tradition des classes préparatoires. Cependant, un virage à 360 degrés a récemment secoué les fondements de cet établissement d’enseignement supérieur en partenariat avec l’université Bocconi de Milan, ouvrant ainsi la voie à une formation post-bac en data, society & organizations. Cette initiative montre que les grandes écoles ont appris de nouvelles leçons : elles s’adaptent aux préférences changeantes des étudiants pour leur faire la cour et se collent à l’évolution des besoins du marché. Ainsi, HEC a décidé de tirer une leçon du passé en quittant le modèle unique des classes préparatoires pour explorer de nouvelles opportunités éducatives, comme l’ont fait de nombreuses écoles avant elle.
EM Lyon : la fermeture d’un campus, une nouvelle page se tourne
L’EM Lyon a choisi une approche différente pour écrire sa propre histoire dans le paysage de l’enseignement supérieur. Après la fermeture des cursus BBA de Paris et Casablanca, la cloche sonne la fin du campus stéphanois à la fin de l’année universitaire 2023-2024 pas assez rentable pour l’école, et qui crée des remous. Cette décision marque un tournant dans la stratégie de l’EM Lyon qui souhaite recentrer ses formations dans les futurs nouveaux locaux lyonnais et proposer de nouvelles offres à travers des partenariats. Certains y voient une punition, tandis que d’autres perçoivent cette décision comme une opportunité de rebondir vers de nouvelles expériences pour l’école de management.
Des écoles qui innovent pour se réinventer
D’autres établissements, comme Excelia ou l’ISC Paris, ont choisi quant à eux de se spécialiser dans des domaines précis, tels que le digital, le tourisme ou encore l’environnement et le développement durable. Ces écoles, conscientes des enjeux sociétaux et environnementaux actuels, proposent des programmes orientés vers la maîtrise d’outils digitaux ou la durabilité et la gestion responsable des entreprises, répondant ainsi à la demande croissante pour des compétences dans ces domaines.
Ce changement de paradigme dans l’enseignement supérieur ne signifie pas nécessairement la fin des classes préparatoires ou des grandes écoles. Au contraire, il encourage l’innovation et l’adaptation. Les écoles sont de plus en plus conscientes que pour rester pertinentes et attrayantes, elles doivent évoluer avec les aspirations des étudiants et les besoins de la société. Les grandes écoles se lancent donc dans une « (ré)création éducative » stimulante, montrant qu’elles savent rebondir avec audace dans un monde en constante évolution.