Un cas qui inquiète. En Macédoine du Nord, une femme de 27 ans est décédée après avoir contracté la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, une maladie virale pourtant très rare sur le continent européen. Selon l’Institut de santé publique de la République de Macédoine du Nord, la jeune femme aurait attrapé le virus par piqûre de tique le 19 juillet dernier, alors qu’elle visitait la ville de Štip, à l’est du pays. Elle aurait alors développé plusieurs symptômes, notamment de la fièvre, des douleurs musculaires, une haute sensibilité à la lumière et des vomissements, avant de décéder à l’hôpital d’une hémorragie interne et d’une insuffisance d’organe.
Peu après, les médecins ont confirmé qu’elle souffrait de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, maladie hautement contagieuse et mortelle dont l’un des symptômes caractéristiques est de faire saigner des yeux. Endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans certains pays d’Asie, elle est relativement rare en Europe. Néanmoins, elle pourrait se répandre en France et au Royaume-Uni en raison du réchauffement climatique. « Il est fort possible » qu’elle atteigne la Grande-Bretagne, ont indiqué des experts lors d’un comité dédié à la science, à l’innovation et à la technologie en juillet dernier. Rappelons que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo peut se transmettre d’humain à humain par contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés.
Les vacanciers britanniques appelés à la prudence
Courant mai, l’Organisation mondiale de la santé a listé la fièvre hémorragique de Crimée-Congo parmi les « maladies prioritaires » représentant une menace pour le public, rappelant que le virus tue jusqu’à 40% des personnes infectées. Cette décision n’a pas tardé à faire réagir l’Europe, notamment la Grande-Bretagne. Face à l’inquiétante perspective d’une propagation européenne, les vacanciers britanniques susceptibles de traverser la Manche au cours de l’été ont été appelés à la prudence.
