Voyages

Critique film animation LES AS DE LA JUNGLE 2 – Abus de Ciné – Abus de Ciné


Une nuit, de mystérieux avions viennent épandre sur la jungle une substance rose. Le lendemain, un rat-taupe se présente devant le repère des As, pour leur demander de l’aide, car il croit avoir choppé le « pipi atomique ». Gilbert comprend alors que la substance rose explose lorsqu’elle est au contact de l’eau. La totalité de la jungle semble ainsi menacée, du fait que la saison des pluies démarre dans un mois, risquant de rayer celle-ci de la carte. Les As de la jungle se lancent alors à la recherche d’Albert, l’inventeur de cette substance, avec lequel Gilbert a étudié, et seul capable selon lui d’inventer un antidote. Ils partent en ballon, accompagnés de Al et Bob, les crapauds, montés en douce à bord…

On avait particulièrement apprécié le premier long consacré aux “As de la Jungle“, sorti en 2017 dans la foulée de sa présentation au Festival d’Annecy. Point de passage par la Haute Savoie cette année, pour cette production venue d’Occitanie, mais toujours le plein d’aventures dépaysantes (le groupe voyage ici de la jungle au centre de la terre, en passant par la banquise ou le désert) et d’humour. Les enfants apprécieront, tout comme les adultes adeptes de gags régressifs. La fine troupe est toujours aussi délicieusement dysfonctionnelle, entre Maurice, le grand guerrier tigre, ici perturbé par des élans amoureux, Batricia, plus vexable que jamais, Gilbert, jaloux de celui qui fut autrefois son rival en intelligence, et Miguel, le signe bleu, dont l’obsession pour les bananes ira ici très loin. À leurs côtés, incrustés dans la ballon, Al et Bob, les deux crapauds, en ont assez de servir de gardiens du repère et veulent participer à l’aventure, ils deviennent des « stagiaires ».

L’humour viendra ici en partie, justement, de leur présence, toujours prèts à aider, mais jamais crus lorsqu’ils déjouent les plans de poursuivants envoyés par le méchant de l’histoire (une bonne idée de comique de répétition, qui donne même un amusant générique de fin en forme d’auto-hommage exagéré quant à leurs héroïques exploits). Les traits de caractère de chacun sont savamment exploités, comme leurs capacités propres (les langues élastiques des crapauds, la force du singe…). Introduisant une dose d’Indiana Jones, grâce au personnage d’aventurière de Camelia, la fille de l’inventeur recherché, le scénario surfe sur une bonne dose d’absurdité et un décalage qui font toujours mouche. Ceci grâce à des plans ou des personnages secondaires croustillants comme le kiwi au douloureux fessier, les castors zombifiés, le véritable motif du méchant, ou la fameuse confrérie du « cercle sacré qui pue » (sans doute particulièrement drôle pour un public français…), etc. Les metteurs en scène semblent en tous cas tout faire pour amuser le spectateur, en lui offrant même quelques références : la reprise du thème musical de la série en version Western, les accents du midi de certains personnages (la querelle autour de la pétanque…), ou la poursuite dans des tunnels façon jeu vidéo (musique synthétique à l’appui)… Un méga épisode qui tient donc parfaitement la route, en termes de suspense comme de comique.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur



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Charlotte Lambert

Voyageuse d'idées et jongleuse de mots, je suis Charlotte Lambert, une Spécialiste de l'Art de Rédiger tissant des histoires qui transcendent les frontières. Mon parcours à l'Institut Catholique de Toulouse a été le ferment de ma passion pour l'écriture. Tel un guide littéraire, j'explore les méandres des organisations internationales, les échos des événements mondiaux, les trésors du système éducatif, les énigmes des problèmes sociaux, et les horizons infinis du voyage. Mon stylo danse entre les lignes, infusant chaque article d'une authenticité inébranlable. Joignez-vous à moi dans ce périple où les mots sont les balises qui éclairent le chemin de la compréhension mondiale, où l'événementiel devient un kaléidoscope de perspectives, où l'éducation se dessine avec la richesse de l'avenir, où les enjeux sociaux prennent une nouvelle dimension et où chaque page est un pas vers l'ailleurs.

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