Victoire surprise du candidat d’extrême droite aux élections … – L’Agefi

L’Argentine bascule davantage dans l’instabilité avec la victoire d’un candidat d’extrême droite au scrutin primaire avant l’élection présidentielle d’octobre prochain. Javier Milei, économiste de formation et candidat libertarien, est arrivé en tête dimanche de l’élection primaire avec 30,5% des votes, après 90% des bulletins dépouillés, devant la candidate du parti conservateur, Patricia Bullrich (28% des voix), et Sergio Massa (27%), l’actuel ministre de l’Economie et représentant des péronistes. Ces deux derniers étaient donnés favoris par les sondages, avec une faible avance pour la première.
Cette élection, organisée deux mois avant le scrutin final, sert à désigner les candidats représentant chaque parti. Elle a aussi valeur de test car elle donne la tendance pour le vote du 22 octobre prochain, jour du premier tour de l’élection présidentielle.
Perte de confiance
L’arrivée en tête de Javier Milei est la conséquence de la grave crise économique que traverse le pays avec une inflation supérieure à 100%, une chute de sa devise malgré les contrôles de capitaux qui vident les réserves de changes de la banque centrale et des difficultés à faire face à ses engagements notamment vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel il est en discussion. Il s’agit aussi d’une sanction de la population, notamment des plus jeunes, vis-à-vis des deux partis ayant gouverné ces dernières années sans pouvoir sortir le pays de ses problèmes structurels.
Le candidat d’extrême droite promet de supprimer la banque centrale et de «dollariser» l’économie mais aussi de réduire drastiquement les dépenses de l’Etat. Il reste encore beaucoup de chemin avant l’élection d’octobre et peut-être un deuxième tour en novembre. Mais ce résultat risque d’accentuer la volatilité sur le change avec une augmentation prévisible de l’écart entre le cours officiel du peso argentin et celui du marché noir, aggravant le quotidien des Argentins, dont un dixième de la population est sous le seuil de pauvreté, mais aussi celle sur le marché obligataire.
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