Le mois de juillet 2023 en France a été marqué par une météo grise, venteuse et pluvieuse dans de nombreuses régions de France. Des conditions climatiques qui n’ont pas été sans conséquence sur le secteur du tourisme. Le mois d’août, en revanche, débute sous de meilleurs auspices avec des taux remplissage record et des réservations d’hôtel qui battent leur plein.
La météo seule responsable de la baisse de l’activité touristique ?
Si la météo a certainement contrarié les projets des vacanciers, elle n’explique pas, à elle seule, les mauvais résultats de l’activité touristique au mois de juillet en France. Patrick Viceriat, président de l’Association française des experts du tourisme, affirme que « ce qu’on observe sur la saison d’été, (…) c’est que juillet n’a pas été bon, surtout dans les régions du sud ». Si le sud a enregistré de bons résultats, c’est parce qu’il a été relativement épargné par les intempéries.
Pour comprendre les autres raisons de cette activité touristique en berne, il faut regarder du côté de l’inflation. « Il y a eu un peu moins de monde sur la Côte d’Azur. L’augmentation des prix fait que le budget vacances devient très compliqué à assumer », souligne Ghislain de Richecour, président de France Tourisme.
Pour Didier Arino, président de ProTourisme, « ce sont les destinations du littoral, de montagne et de campagne qui ont été impactées en juillet. Rien de dramatique, mais une baisse d’environ 4 % de la fréquentation qui a été compensée par une augmentation des prix ». Cette hausse des prix s’est faite au détriment des ménages les plus modestes qui ont dû, pour certains, renoncer à leurs vacances.
Une fin de saison plus prometteuse pour le tourisme
Malgré les effets de l’inflation, le bilan du tourisme n’est pas désastreux. En effet, si les résultats de l’été 2023 s’annoncent moins bons que ceux de l’an passé, ils sont largement au-dessus de ceux de la période Covid. « On retrouve une situation d’avant-Covid avec un mois de juillet qui démarre plus tardivement pour l’essentiel des destinations balnéaires, et une très belle fréquentation au mois d’août », souligne Didier Arino.
Un constat que semble partager le ministère du Tourisme qui évoque des mois de mai et juin « exceptionnels » et un mois de juillet « plus nuancé ». Les régions du nord de la France enregistraient ainsi « des taux d’occupation en hausse par rapport à 2022 alors que certaines régions du sud de la France connaissaient un léger recul ».
Ce mois de juillet en demi-teinte a toutefois été marqué par le retour des touristes étrangers, avec une progression de 11,4 % pour les Espagnols et 20,6 % pour les Canadiens. La 2ᵉ quinzaine de juillet et le mois de septembre s’annoncent prometteurs pour l’activité touristique, notamment avec la tenue de la Coupe du monde de rugby.
