Organisations internationales

Internet : un câble sous-marin fléchit et tout le réseau réunionnais … – Imaz Press Réunion


Internet rame, tous les Réunionnais l’auront remarqué. Si la situation s’est nettement améliorée depuis ce week-end, certains opérateurs sont toujours dans l’attente des réparations du câble sous-marins SAT-3, qui relie La Réunion à l’Europe. Réparations qui devraient prendre encore plusieurs semaines. Ces pannes à répétition rappelle à quel point notre connexion est fragile, et met aussi en lumière la nécessité pour de nombreux sites réunionnais à se faire héberger à La Réunion. (Photo photo d’illustration RB/www.imazpress.com)

“Il y a trois câbles sous-marins à La Réunion : le câble historique SAFE, le LION II, et le METISS, qui est le plus récent” rappelle Julien Tessier, co-créateur de l’hébergeur réunionnais Hodi.host.

Chacun de ces câbles est exploité par les différents opérateurs présents dans l’île. “Tous les opérateurs ne sont pas présents sur tous les câbles, un opérateur va préférer travailler sur ceux sur lesquels il a investi” indique Julien Tessier. “Les droits d’accès coûtent assez cher, certains vont donc éviter de se positionner sur chacun des câbles” ajoute-t-il. “On ne sait pas non plus dans quelle mesure chacun est présent sur les différents câbles.”

Mais en cas de panne, les opérateurs doivent transférer leur réseau sur ceux en fonctionnement. Dans le cas présent, deux câbles étaient hors-services : le SAT-3, qui est relié au câble SAFE en Afrique du Sud et à l’Europe, et le câble LION II. “Quand tout le réseau est déporté sur un seul câble, forcément cela créé un embouteillage et la connexion est fortement ralentie”.

La situation s’est améliorée depuis ce week-end avec le rétablissement du réseau sur LION II, dont la maintenance est désormais terminée. “Le navire en charge de la maintenance est le même qui doit réparer le câble SAT-3 : il faudra donc patienter encore quelques semaines pour retrouver un réseau normal, bien qu’il se soit largement amélioré” indique Julien Tessier. Aucun délai de rétablissement n’a été communiqué pour l’heure, précise d’ailleurs SFR.

Lire aussi Internet au ralenti : le retour à la normale n’est pas pour de suite

– Pour plus d’hébergement à La Réunion –

Comment expliquer cependant que certains sites étaient accessibles, et d’autres non ? “Ce sont les sites internet hébergés à La Réunion qui n’ont pas été impactés” explique Julien Tessier. “Malheureusement beaucoup ne savent pas que des hébergeurs sont présents dans l’île, ou préfèrent se tourner vers hébergeurs en Hexagone car cela coûte un peu moins chers. Pourtant, cela améliorerait grandement l’accès à internet en cas de panne, notamment en ce qui concerne les sites des collectivités : quand un site est hébergé à La Réunion, ils continuent de fonctionner en cas de problème sur les câbles sous-marins.”

Il précise d’ailleurs que même en dehors de toute panne, “si un site est hébergé à La Réunion, la connexion est quatre fois plus rapide que quand il ne l’est pas”.

Pour l’heure, nombres de sites locaux sont hébergés en Europe. “L’hébergement en Afrique du Sud pose moins de problèmes en termes de connexion, mais La Réunion faisant partie de l’Union européenne il faut tenir compte de la législation européenne. Beaucoup d’entreprises mondiales y sont par contre hébergés, comme les services de streaming : ça explique pourquoi ils étaient toujours accessibles pendant la panne” détaille l’expert.

Quoiqu’il en soit, La Réunion reste complètement dépendante de ces câbles sous-marins. “La seule solution serait de multiplier les câbles, mais cela a un coût” souligne Julien Tessier. “Il faut aussi noter que les différents câbles arrivent souvent au même endroit, à Sainte-Marie pour La Réunion. Cela créé un autre risque d’incident, il faudrait donc séparer les arrivées” précise-t-il par ailleurs.

L’accès à internet s’est tout de même nettement amélioré ces dernières années, bien que la connexion descende rarement en-dessous de 200 millisecondes de “ping”, c’est-à-dire de délai que mettent les informations à venir du serveur, contre 10 millisecondes en moyenne dans l’Hexagone. Une situation regrettée de longue date par les amateurs de jeux vidéos en ligne.

A noter que le premier data center de l’île est en construction. Ce centre de données, construit par Oceinde, sera ouvert à toutes les entreprises locales, internationales, ainsi qu’aux organismes publics et gouvernementaux.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com



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Charlotte Lambert

Voyageuse d'idées et jongleuse de mots, je suis Charlotte Lambert, une Spécialiste de l'Art de Rédiger tissant des histoires qui transcendent les frontières. Mon parcours à l'Institut Catholique de Toulouse a été le ferment de ma passion pour l'écriture. Tel un guide littéraire, j'explore les méandres des organisations internationales, les échos des événements mondiaux, les trésors du système éducatif, les énigmes des problèmes sociaux, et les horizons infinis du voyage. Mon stylo danse entre les lignes, infusant chaque article d'une authenticité inébranlable. Joignez-vous à moi dans ce périple où les mots sont les balises qui éclairent le chemin de la compréhension mondiale, où l'événementiel devient un kaléidoscope de perspectives, où l'éducation se dessine avec la richesse de l'avenir, où les enjeux sociaux prennent une nouvelle dimension et où chaque page est un pas vers l'ailleurs.

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