Coupe du monde féminine : Katoto, Cascarino, Henry… Quelle … – Le Parisien

Le destin des Bleues à la Coupe du monde aurait-il été le même avec elles ? Nul ne le saura jamais mais il reste permis de penser que perdre autant d’éléments importants à l’approche d’un grand rendez-vous a été un énorme handicap pour l’équipe de France. Avec Marie-Antoinette Katoto, Delphine Cascarino, Amandine Henry, Oriane Jean-François ou Griedge Mbock, le niveau de l’équipe type d’Hervé Renard aurait sensiblement grimpé d’un cran, voire deux. Augmentant par conséquent celui du banc de touche, resté quasi inactif samedi 12 août lors du quart de finale perdu contre l’Australie (0-0, 7 tirs au but à 6).
Le staff de Renard, intronisé il y a seulement quatre mois, n’a jamais feint sa confiance envers le groupe actuel. Celui-ci avait le niveau pour remporter le Mondial et tout le monde le pense sincèrement en interne. Mais il y a des forfaits plus importants que d’autres. Et ceux des milieux de terrain Amandine Henry et Oriane Jean-François juste avant le début de la compétition ont sans doute pesé lourdement sur le parcours des Bleues. Bousculé comme jamais par les Matildas de la 30e à la 70e minute de jeu, le trio Dali-Toletti-Geyoro aurait eu besoin de renfort.
Sur le banc de touche, Clara Matéo, au rôle limité dans ce Mondial à l’inverse de l’Euro 2022, Amel Majri ou Léa Le Garrec étaient disponibles. Mais Hervé Renard a choisi la vitesse et la percussion de Vicki Becho et un changement de système pour redonner un coup de boost aux Bleues. Plutôt avec réussite à en croire la montée en puissance en fin de deuxième période ainsi qu’en prolongation. Il n’empêche, avec un banc plus étoffé, plus au niveau d’une Coupe du monde très relevée, le sélectionneur aurait peut-être agi différemment.
État d’esprit positif et solidarité
Pour le match de rentrée face au Portugal (22 septembre), en Ligue des nations, ou d’ici aux Jeux olympiques, Hervé Renard pourra renforcer son entrejeu. Sa défense aussi, si la Lyonnaise Griedge Mbock se remet de sa blessure au ligament croisé d’un genou. Dotée d’un fort potentiel, Maëlle Lakrar a joué diminuée le quart de finale. Élisa de Almeida, axiale au PSG, pourrait s’installer sur le côté droit et concurrencer Ève Périsset sur la longueur. La capitaine Wendie Renard et Sakina Karchaoui sont indéboulonnables pour le reste de la ligne arrière.
L’attaque constitue un autre chantier. Moins important car il devrait se régler seul une fois les retours acquis de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino. La première va bien, se prépare cet été avec le PSG pour retrouver les terrains plus d’un an après une rupture d’un ligament croisé du genou. La deuxième a entamé la rééducation pour la même blessure, survenue fin mai. L’ailière a apporté son sourire et sa bonne humeur jusqu’en Australie pour encourager ses coéquipières. Toutes espèrent la voir dans l’équipe au printemps prochain.
Un doute au poste de gardienne
« On peut faire des plans aujourd’hui mais demain ce n’est pas pareil. Il y aura des événements d’ici les Jeux olympiques », rappelle toutefois la sage Wendie Renard. Après une période de repos méritée de quelques jours, Hervé Renard et son staff vont rapidement revoir leurs copies. Le gros point positif des 54 jours passés avec ce groupe, du 20 juin au 13 août ? L’état d’esprit et la solidarité. Les changements apportés à la rentrée ou en 2024 devront veiller à ne pas bousculer cette réalité. Toutes soulignaient samedi soir encore la « belle aventure » vécue par cet effectif.
L’équipe type idéale pour 2024
Peyraud-Magnin (ou Picaud) – De Almeida, Mbock, Renard (cap.), Karchaoui – D. Cascarino, Geyoro, Henry (ou Jean-François), Bacha – Katoto, Diani.
Il y aura tout de même des équations à résoudre pour Hervé Renard. Pauline Peyraud-Magnin sera-t-elle toujours titulaire dans le but en 2024 ? Cela devrait dépendre de la saison de Constance Picaud avec le PSG. La portière de 25 ans découvrira le poste de numéro un dans un club visant le championnat et la Ligue des champions. Plus grande, plus en maîtrise dans le jeu aérien, elle représente une alternative crédible à « PPM », toujours aussi efficace sur sa ligne mais qui a montré des limites contre l’Australie. Les fondations de la maison Hervé Renard sont posées. Reste à assurer les finitions pour, enfin, ramener un titre à l’équipe de France.